Paru le: 21-06-2008
Editeur: Les éditions Ovadia
Isbn: 978-2-915741-33-9
Ean: 9782915741339
Prix: 12 €
Caractéristiques:
128 pages
Genre: Littérature générale
Thème: Psychologie
Thèmes associés:
Houellebecq au scanner
La faute à Mai 68
“En l’absence d’amour, rien ne peut être sanctifé.”
Professeur de Littérature Française à l’université de Provence. Dixneuvièmiste et vingtièmiste, il croise l’étude littéraire avec la psychologie, la sociologie et la philosophie politique. Il est membre du comité de rédaction de la Revue de Psychologie de la Motivation et de la Revue du MAUSS.
On a souvent constaté que mai 68 n’avait guère inspiré les romanciers français. Eh bien, en voilà un en la personne de Michel Houellebecq ! Le scanner utilisé par Bruno Viard est un outil qui croise les analyses littéraire, psychologique et sociologique pour répondre à la question : Houellebecq est il la meilleure preuve de la décadence de la culture française actuelle ou tenons-nous, au contraire, avec lui, l’œuvre-phare du XXIe siècle commençant ?
Sa vision originale constitue en tout cas un pamphlet anti-libéral au plan sexuel et moral autant qu’au plan économique. Houellebecq fait éclater les cadres de l’autofiction à la française pour devenir le romancier de la mondialisation. Un romancier métaphysicien aussi qui s’interroge sur le rapport entre le sexe et la mort dans la post-modernité, et qui fait le constat d’une dramatique crise de la filiation. Cet essai tente de désambiguïser une oeuvre complexe, d’expliquer comment un érotomane cynique peut être aussi un moraliste austère.
La question sera d’abord celle du sens de l’œuvre de Michel Houellebecq : Que dit cette œuvre ? Et ensuite : Que disons-nous, nous mêmes, de ce que dit cette oeuvre ? L’enjeu est de taille car cet auteur plébiscité par le public est le plus souvent considéré avec condescendance quand ce n’est pas avec un mépris glacial par la classe intellectuelle. S’il est vrai que le succès éditorial est en partie un succès de scandale, ce dernier ne saurait faire écran à la réalité du texte lui-même ni à l’émotion qu’il a su provoquer chez tant de lecteurs.