Paru le: 30-10-2020
Editeur: Les éditions Ovadia
Isbn: 978-2-36392-380-6
Ean: 9782363923806
Prix: 20 €
Caractéristiques:
236 pages
Genre: Littérature générale
Thème: Litterature
Thèmes associés:
Amours au temps du communisme
La liberté de choisir est un défi, un fardeau et un privilège.
Bessa Myftiu, née à Tirana, est une romancière, poète, conteuse, essayiste, traductrice, scénariste et actrice. Fille de l'écrivain dissident Mehmet Myftiu, elle s'établit à Genève dès 1992 et passe son doctorat à l'université de Genève, en Sciences de l'éducation, tout en poursuivant ses activités dans les domaines de l'écriture et du cinéma. Depuis 2013, elle enseigne à la Haute École Pédagogique de Lausanne.
Il y a quelque chose de shakespearien dans ce roman de Bessa Myftiu, Albanaise installée en Suisse, qui écrit en langue française. Elle tient le fil du récit de deux mains, l'une folle et l'autre sage, accordant à merveille les coups de théâtre rocambolesques, le réalisme de la peinture des sentiments et la puissance des émotions. Il n'y a point de morale à ces histoires mais quelques vérités bien trempées s'en dégagent. Par exemple, qu'on se met souvent soi-même dans des situations sans issue. Que l'amour-propre et l'amour ne font pas bon ménage. Qu'on ne se sépare jamais d'aucun être aimé : on apprend à vivre sans et à l'aimer autrement. Parce qu'elles savent manier, avec gravité et légèreté, l'arme de l'humour, ces personnages ont terrassé leur désespoir. Dès lors, elles ont fait l'expérience que la joie est fille de la douleur, que les amours tragiques peuvent être très belles et que le pire n'est jamais certain.
"Le Figaro"
– Nous avons raté la noce du siècle, murmure Monda d’une voix éteinte.
– Moi qui l’attendais depuis vingt ans! ajoute Anila.
– Il faut tenter de s’arranger avec le destin, suggère Diana après un soupir.
Anila et Monda échangent un regard tourmenté.
– Cette longue nuit, j’aurais voulu la passer à boire et à danser! Et faire votre connaissance autour d’une table. Pas ici, à l’aéroport de Rome, à cause d’une putain de grève ! s’énerve Monda.
– Ça aurait pu être pire: se rencontrer au pavillon des cancéreux! la taquine Diana. En attendant l’avion pour Tirana, il ne nous reste qu’à fêter la noce de Mira entre nous. Venez, on va acheter du vin !