CollectionsLa Petite CollectionLes doigts de pied en éventail...
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Paru le:  05-12-2024

Editeur:  Les éditions Ovadia

Isbn:  978-2-36392-227-4

Ean:  9782363922274

Prix:  20 €

Caractéristiques: 
pages

Genre: 

Thème:  Romansdegenre

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Années Pieds-noirs

Ce départ, cette frontière si facile, si pénible à enjamber est un évènement historique majeur: il s’agit de la guerre d’Algérie...

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Jean-Pierre Millecam,  né à Mostaganem en 1927, Jean-Pierre Millecam a consacré son oeuvre à l’Algérie et au Maroc. Professeur, témoin du colonialisme et de la guerre d’Algérie, il publie, en 1951, sous les auspices d’Albert Camus, Hector et le Monstre, chez Gallimard. « Tous les livres de Millecam racontent l’éternelle tragédie à laquelle l’homme est condamné : l’Histoire. » Libération.

Années Pieds-noirs est un roman vécu par l’auteur entre sa naissance et sa vingtième année, c’est-à-dire l’époque où se si gnalent les prémices de la guerre d’Algérie. À l’automne 1968, Millecam retourne au Maroc. C’est successivement à Oran, Rabat, et Casablanca, que Millecam écrira toutes ses oeuvres. Pendant ces vingt années, l’enfant, puis l’adolescent, puis l’étudiant verra se dérouler les péripéties qui affectent le monde et sa famille, d’honorables Piednoirs. En-deçà de la Méditerranée, de puis les bords volcaniques de l’Oranie, il verra se succéder, sous le Front populaire, les haines gauche-droite, puis « la drôle de guerre », suivie du débarquement libérateur des G.I. de Roosevelt, l’arrivée du général De Gaulle à Alger : ces multiples péripéties, jointes à la défaite de Hitler à Stalingrad, élargiront considérablement sa vision de l’univers. Il est vrai que la ville d’Oran, pendant quelques trimestres, ne s’est pas bornée à "gurer le décor de la Peste camusienne : le port de cette ville a été le plus actif de la Planète en guerre : on y débarquait tout le matériel qui servait la campagne de Tunisie, puis la campagne d’Italie. Or l’essentiel de ces mémoires va plus loin. Les évènements n’y sont pas évoqués d’une manière extérieure, conforme à la tradition. L’auteur saisit l’occasion de nous livrer des réflexions profondes – méditations d’un jeune qui interroge son étoile, entre l’objectivité scienti"que et la fascination du Royaume d’au-delà… Le lien qui noue les différents chapitres n’est autre que la perspective d’une Obscure présence qui conditionne toute la vie du jeune individu. Il s’agit du sentiment personnel d’une sorte de Providence qui donne un sens à sa vie. Cette Obscure présence prendra un jour la forme de Jésus le Nazaréen. La présence du Messie conditionnera bien des rencontres entre les vicissitudes d’ici-bas et les nécessités d’au-delà. Peut-on dire que, malgré la difficile émancipation de l’auteur, L’Obscure Présence ait abandonné la partie ?
L’auteur, aujourd’hui, malgré les infinies contradictions de sa nature, semble persuadé du contraire.

 

Et maintenant que mon œuvre, au terme d’Ismaël, a bouclé son dernier chapitre, voici que me tente ta silhouette, lecteur que je sens penché sur mon épaule pour me déchiffrer. Tu es là, ton haleine balaie mes tempes, mon front et l’encre dont je noircis ces ultimes pages. La Quête achevée, te voici, lecteur, face à l’auteur. Ce dernier se dispose à partager avec toi toute une existence forgée selon la violence d’un big bang véhiculé par le tsunami universel – une écume si brève qu’elle disparaît dans le flux des treize milliards et demi d’an-nées comptées par l’homme depuis la date appelée, par ce dernier, Ge-nèse, ou Création.