Paru le: 06-06-2015
Editeur: Les éditions Ovadia
Isbn: 978-2-3639-2-127
Ean: 978236392127
Prix: 20 €
Caractéristiques:
256 pages
Genre:
Thème: Philosophie
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Préface :
Laurence Vanin
Leibniz & Hobbes
Réflexions sur la justice et la souveraineté
Quelles relations intellectuelles et conceptuelles entre Leibniz et Hobbes permettent de mieux cerner les concepts de justice et de souveraineté ?
Laurence Vanin est philosophe, essayiste, docteur en philosophie politique et épistémologie enseigne à l'Université de Toulon où elle est directrice pédagogique de l'Université du Temps Libre. Membre du Groupe de Recherche Supérieur de la Catalogne en Droit constitutionnel Européen à l'Université Autonome de Barcelone (SGR 767). Elle dirige avec D. Rémi la collection scientifique « De Lege Feranda » chez E.M.E, les « Label-Idées » et « Chemins de pensée » et « Chemins de pensée juridique » aux éditions Ovadia. En dehors de ses activités scientifiques, elle anime des pauses philo et forums destinés au grand public.
Deux modes de légitimations politiques différents s'opposent au XVIIème siècle : une légitimation rationnelle appuyée sur une redéfinition de la loi de nature comme théorème de la sécurité publique chez Hobbes et une légitimation dynastique transfigurée par l'idée d'une jurisprudence universelle chez Leibniz. C'est pourquoi il est intéressant de s'interroger sur ce que Leibniz a appris de Hobbes pour élaborer cette nouvelle vision de la « cité de Dieu » aux dimensions qu'il avait de l'Europe contemporaine. Partant de leurs différentes conceptions de l'état de nature afin de fonder le politique et d'instaurer la société civile, il importait de souligner que la souveraineté contractuelle chez Hobbes fonde l'obéissance et la paix civile, alors que pour Leibniz, c'est en l'homme, assujetti au principe du meilleur, qu'il faut trouver une fraternité qui tend à l'universalité. Parallèlement à cette société civile où règne le Souverain, s'établit une société métaphysique des Esprits dont Dieu, monarque, se fait également juge suprême. Ainsi, une justice singulière et terrestre se réfère à une justice transcendante et universelle. Il importe donc d'évoquer le rôle de la loi et la manière dont la justice s'instaure en vertu de l'institution et de Dieu. Aussi est-il opportun d'observer que la pensée hobbesienne paraît investie de la réalisation d'une unité où tout concourt et qui passe par la constitution de l'état et que dans le système leibnizien est contenu en puissance la loi telle que Hobbes la définit dans le De Cive. Finalement, ces deux pensées s'affirment complémentaires et semblent, à deux degrés distincts, orientées par le principe du meilleur.
Pour la première fois un ouvrage est consacré à Leibniz et Hobbes. Pertinent, il révèle que ces deux pensées s'affirment complémentaires. Plus précisément, il explique comment les doctrines de ces deux auteurs peuvent éclairer les rapports entre la justice et la souveraineté et trouver un écho dans la réflexion actuelle portant sur la construction européenne ? C'est que propose d'expliquer l'ouvrage de Laurence Vanin.