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Paru le:  15-04-2015

Editeur:  Les éditions Ovadia

Isbn:  978-2-36392-126-0

Ean:  9782363921260

Prix:  20 €

Caractéristiques: 
200 pages

Genre:  Biographie

Thème:  education

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La mémoire d'un biologiste

« Dans la mémoire les souvenirs entrent en fusion avec les "survenirs", engendrant la confusion qui se fraye un chemin entre hasards et nécessités »(Duc Glandieu).

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Claude Gudin est ingénieur et docteur en biologie végétale,plutôt spécialisé en microbiologie, sa carrière scientifique, consacrée aux biotechnologies, l’a propulsé de l’Institut national de la recherche agronomique au Commissariat à l’Energie Atomique en passant par la British Petroleum.

Né dans le "neuf trois" en 1935 et fils d’un Nobel, il se souvient de son enfance pendant la guerre de 39-45, de son goût pour l’école et le jardinage, de sa passion pour Mademoiselle Hirondelle et Bagherra. La guerre terminée, il devient amoureux de Néfertiti et de Juliette Gréco, puis fait des études d’horticulture à l’Ecole Du Breuil dans le Bois de Vincennes, avant de devenir technicien au Centre de Recherche Agronomique de Versailles. Là, il se passionne pour la biologie et s’inscrit au Conservatoire des Arts et Métiers tout en conservant son poste à Versailles. Pendant de courtes vacances, il fait sa plus grande découverte sur une plage de Vendée et l’épouse. Elle se nomme Jacqueline. Sa vie prenait un sens et Serge, leur fils naîtra quatre ans plus tard. Mais il faut faire le service militaire après avoir obtenu son diplôme d’ingénieur brillamment. Après un stage à l’Université de Florence pour approfondir ses connaissances sur les maladies du châtaignier, il découvre Dante, les Jardins de Boboli et les molécules fluorescentes qui s’accumulent autour des attaques de moisissures sur les plantes. Mais la guerre d’Algérie est là, le service militaire reste à faire qui lui fera découvrir l’éblouissement du Sahara. De retour en France, il abandonne la Recherche Agronomique. Parrainé par Jacques Senez et Jacques Monod, il met au point la culture continue des levures sur du pétrole, pour produire des protéines à la British Petroleum, la BP à Martigues, puis il crée près de Rambouillet, un laboratoire de culture de tissus végétaux qui le conduit à la rédaction d’une Thèse de Doctorat. Sa découverte de la possibilité d’obtenir des suspensions cellulaires photosynthétiques de plantes le conduit à un nouveau laboratoire qu’il crée à Sunbury, près de Londres. Il y reste quatre années, puis, c’est le retour à Martigues, toujours dans le cadre de la BP où il construira les tout premiers photoréacteurs tubulaires en utilisant des microalgues comme cobayes. Après avoir organisé en 1978 le premier congrès sur ces thèmes, il est sollicité par le C. E. A. de Cadarache qui lui demande d’y venir poursuivre ses recherches. Il y améliore la maîtrise de la culture continue des microalgues dans des photoréacteurs de plus en plus perfectionnés et parvient à conduire la synthèse de molécules utiles comme les pigments et les antioxydants, les polysaccharides et même des hydrocarbures. C’est là qu’est purifiée la première molécule de Superoxydismutase végétale sur les conseils de Luc Montagnier dans le cadre de la lutte contre le SIDA. La retraite venue, il publie en cinq volumes des Histoires Naturelles et s’attache à des manifestations culturelles liées au cinéma, au théâtre et la poésie. Une fascination pour l‘invisible et les miroirs. Cette manière de voir est apparentée à la Pataphysique, l’auteur étant le Régent de Bathybiologie spéculative du Collège de Pataphysique.

La mémoire d'un biologiste se tricote de la naissance à l'approche de la fin de vie selon un processus qui ressemble beaucoup à l'évolution Darwinienne. Dans cette sorte d'étui va naître, après beaucoup de travail et de passions, le scientifique. Ce chemin n'est pas linéaire, il est parsemé de hasards et de nécessités auxquels il faut faire face. Les contraintes professionnelles mènent l'auteur jusqu'à la retraite qui permet l'explosion de l'imagination, de la poésie, qui empreinte beaucoup au savoir du biologiste. Ce n'est pas par hasard que le dernier texte soit consacré au miroir. « Ecrire, c'est aussi se regader dans un miroir, surtout quand on prétend écrire sur sa mémoire et qu'on est biologiste ».